le Résumé de Bourbon à Versailles

Publié le par Catherine

De Bourbon à Versailles

2007

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    Fresque musicale qui retrace l'histoire de trois créoles au XVIIIe siècle, pénétrant le cercle fermé de la Cour de Versailles pour côtoyer les personnages les plus importants de la fin de l'Ancien Régime et de la Révolution Française...
   

            Nées à Bourbon au XVIIIe siècle, de jeunes créoles quittent leur île pour connaître une ascension sociale extraordinaire en métropole. De naissance roturière, à une époque où seule la noblesse possède le pouvoir, trois jeunes femmes vont par leur beauté et leur charme, entrer dans la haute société parisienne et rencontrer de grands personnages, qui marquent la fin de l’Ancien Régime et la Révolution Française.
              Jean Sentuary, le père des trois sœurs, Catherine, Michelle, et Augustine, est pendant un court laps de temps, gouverneur de Bourbon. Marie Catherine Caillou, leur mère, est une petite fille de Françoise Châtelain, une pionnière de l’île. Envoyées en pension en France, les trois jeunes filles sont mariées à des notables de Bordeaux. La ville est en plein essor, riche par le commerce triangulaire, mais ne suffit pas à l’ambition des trois sœurs : elles partent donc vers la capitale, là où le "siècle des lumières" étincelle de tous ses feux, là où dans les cafés et les salons émergent une effervescence philosophique, un mouvement intellectuel, précurseur de la Révolution. Elles fréquentent les écrivains et les artistes, dont deux créoles de Bourbon : Antoine et Evariste.


Antoine de Bertin

Evariste de Parny

               Antoine de Bertin, est le fils du gouverneur de Bourbon, et Evariste de Parny, est le cousin des trois soeurs. Ils les introduisent à " la Caserne ", le cénacle d’officiers poètes avides de plaisirs de toutes sortes. Les sœurs fascinent les jeunes poètes qui les immortalisent.  


Michelle de Bonneuil

                La séduisante et surprenante Michelle, chantée sous le nom de « Camille » devient la muse d’André Chénier, le très célèbre poète.

André Chénier    

         Catherine, décrite avec «de très beaux yeux, des cheveux superbes, et un port de reine » sera l’admirable et insensible « Eucharis » d’Antoine Bertin, avant de mourir trop jeune, de tuberculose. Augustine préfère fréquenter un créole audacieux et acharné, conseiller au Parlement de Paris, Jean Jacques Duval d’Eprémesnil, devenu son amant avant d’être son époux, à la mort du premier mari. Seul Evariste de Parny ne participe pas à la liste des amants innombrables de ces jeunes et jolies femmes. Il reste nostalgique de son île et se souvient de l’amour contrarié avec Esther Lelièvre, appelée Eléonore, qu’il a éprouvé lors de son voyage sur l’île.

            Voyant que leur charme est apprécié et recherché, les jeunes créoles vont aller vers un milieu plus raffiné et plus renommé. Brillant par leur intelligence autant que par leur beauté, par leur esprit et leur éducation, elles s'insinuent dans les cercles et les salons de la haute bourgeoisie parisienne. Elles participent à cette atmosphère plaisante et spirituelle, insouciante et hédoniste, frivole et libertaire, qui prélude aux grands bouleversements sociaux. Mais leur frivolité n’est qu’apparente, et leur désir de réussite sociale subsiste fortement : grâce à leur savoir-faire et leur volonté, elles vont atteindre les plus hauts sommets de la société de l’époque. Au XVIIIe siècle tout individu qui veut avoir des entrées dans le grand monde doit chercher des protecteurs, susceptibles de l’introduire à la Cour.


Elisabeth Vigée-Lebrun

            Michelle rencontre donc la portraitiste de la Reine Marie-Antoinette, et devient le modèle prisé par Elisabeth Vigée-Lebrun qui la considère comme « la plus jolie femme de Paris ». La jeune créole est aussi présentée à Charles-Maurice de Talleyrand, aristocrate de haut rang, homme de clergé galant comme le XVIIIe siècle le permettait, et qui possède un important réseau de relations.



Ces nouveau amis leur ouvrent les portes de Versailles, et elles jouissent d’une vie rêvée pour des insulaires roturières : elles fréquentent de très riches notables, de grands courtisans, des personnages de la plus haute noblesse. Elles épousent leurs idées autant que leur vie riche et mondaine, et deviennent les ardentes défenseuses de l’Ancien Régime lors de la Révolution, dont la tourmente arrive soudainement.

            Refusant d’émigrer comme la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun ou Cazalès, un des amants royalistes de Michelle, refusant de participer à la vie politique parmi les révolutionnaires modérés, comme Charles-Maurice de Talleyrand, allié temporairement aux députés du Tiers-Etat, Michelle et Augustine s’enfoncent dans la ligue contre-révolutionnaire, au péril de leur vie.


              Michelle a plus de chance : elle résiste aux conditions de détention extrêmement dures, psychiquement autant que physiquement, car la charrette prend quotidiennement son chargement humain avant d’aller à la guillotine. Tenaillée la faim, grelottant sous la morsure du humide froid, hantée par le spectre des monceaux de cadavres humains, Michelle recouvre sa liberté après plus d’un an d’incarcération.



        Pour retrouver sa place dans le monde et sa richesse, elle va devenir agent de renseignements, espionne double au service de différents pouvoirs : celui des royalistes dont le siège se trouve à Londres, celui des bonapartistes qui servent l’Empereur avec conviction et efficacité à Paris. Elle est aidée par Charles-Maurice de Talleyrand, nommé ministre des relations extérieures de Napoléon. 


Charles-Maurice de Talleyrand 

         Elles participent aux réunions des royalistes, tant que celles-ci peuvent exister, mais sont jetées en prison, quand en 1793, les jacobins arrivent au pouvoir, et prônent la Terreur.      
          Travaillant dans l’ombre pour son grand ami, elle parcourt toute l’Europe, côtoyant les têtes couronnées, comme celle du prétendant, le futur Louis XVIII, ou celle du tsar de Russie. Ce merveilleux destin s’achève en 1829, lorsque la créole s’éteint à l’âge de 81 ans, après une  longue vie mouvementée.   


            Les tribunaux révolutionnaires ordonnent la mort de nombreux opposants, comme celles d’Augustine, de son mari, et du poète André Chénier. 


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